L'utilisation des appareils photo numériques avec Linux peut aller du très simple au très difficile. C'est toujours la même chose : Linux marche parfaitement avec du "vrai" matériel, c'est-à-dire du matériel utilisant des protocoles de communication standard, en général non-propriétaires.
Dans le cas particulier des appareils numériques, on peut se trouver dans plusieurs situations :
usb-storage
.
Tout ce qui suit a été testé avec un appareil numérique SONY DSC-P 7, qui fait heureusement partie de la première catégorie. Cela peut étre utile à toute personne souhaitant économiser le prix d'un petit lecteur externe malgré tous les avantages sur le plan de la compatibilité et de la rapidité de transfert des données.
Le protocole pour communiquer avec des disques durs externes en USB doit ressembler à quelquechose que l'on pourrait qualifier de "SCSI over USB", une chaîne SCSI pouvant être émulée avec la (les) partition(s) trouvée(s) sur le disque USB externe. S'il n'est pas déjà chargé, vous sélectionnerez le module ad hoc par :
# modprobe usb-storage
Lequel sera bien sûr chargé à chaque démarrage d'une Debian 3.0 si on le
sélectionne à l'aide de modconf
. Sur des distributions plus
récentes, même si le montage n'est pas automatique, le chargement du
module le sera.
Maintenant l'appareil est vu comme un disque dur externe en SCSI. Le
fichier bloc correspondant à ce nouveau périphérique est donc surement
/dev/sda1
si vous n'avez pas déjà un disque dur SCSI.
Sinon, /dev/sdb1
pour le deuxième disque SCSI,
/dev/sdc1
pour le troisième, etc... Et en supposant que
chacun n'a qu'une partition...
Il va falloir, maintenant que l'on peut communiquer avec l'appareil, accéder à ses données. On commence par créer un dossier de montage. Moi, j'ai fait ça à la racine :
# mkdir /usbstorage
Vous rajoutez la ligne suivante dans /etc/fstab
:
/dev/sda1 /usbstorage auto rw,noauto,user 0 0
Elle signifie dans l'ordre que vous voulez monter le périphérique
/dev/sda1
dans le dossier /usbstorage
, avec
reconnaissance automatique du système de fichiers, que vous souhaitez
accorder à l'utilisateur lambda le droit de montage et l'accès en
lecture et écriture à l'appareil et que le montage ne sera pas
automatique. Pour les deux dernières options, ici renseignées avec
0
et 0
, consultez le page de manuel de
mount
ou de fstab
.
Tout ceci permet un montage statique. Pour un montage automatique, voyez la page suivante : Montage automatique de périphériques amovibles.
Les étapes précédentes accomplies, vous montez l'appareil :
# mount /usbstorage
puis vous naviguez ensuite dans le dossier /usbstorage
, en
mode texte ou graphique, par le moyen de votre choix, ligne de commande,
navigateur de fichiers, visionneur d'images.
Attention : il est fortement déconseillé de débrancher l'appareil avant de s'être assuré qu'il a été démonté.
Une discussion à ce sujet avait eu lieu sur le forum numérique de http://www.photim.com Des utilisateurs s'étaient plaints de surcharge processeur (à 200 %, faudrait m'expliquer, mais bon...) ou d'un plantage généralisé. J'ai donc testé la chose et le seul problème constaté fut l'impossibilité de graver.
Le problème a été résolu par déchargement et rechargement des modules
ide-scsi
et usbstorage
, en root, avec
l'utilitaire modconf
.